Voici le texte que j'ai présenté lors de mon passage au concours d'éloquence du 8 juillet, à l'occasion de l'université d'été de l'INSHEA ( Institut National d’enseignement Supérieur et de recherche sur les métiers du handicap ) sur le thème : « L'école inclusive : pour qui ? Pour quoi ? »
L'école pourrait être pensée pour réduire les inégalités Mais elle transforme celles sociales en scolaires ; Par un traitement égalitaire Ignorant toutes les disparités de l'humanité.
L'instruction est un droit pour tous, depuis la constitution de 1946 ; Respecté, il donne accès aux savoirs et peut nous rendre égaux Puisque l'éducation est une forme de valorisation des rôles sociaux.
L'école a le pouvoir, le devoir je devrais dire, d'amener chaque élève à exprimer tout son potentiel. Selon le sociologue, Emile Durkheim, les objectifs de la scolarité sont les apprentissages de savoir-être et de savoir-faire ; Utiles au-delà des connaissances scolaires Par l'apprentissage du "vivre ensemble", des normes sociales universelles.
L'inclusion est par définition la non-exclusion. Le terme "inclusive" au côté de l'école est pour moi redondant ; Puisqu'il signifie uniquement respecter le droit de chaque enfant. L'inclusion n'a rien d'un apparat pour faire illusion. Prenons l'exemple de la co-éducation Des filles et des garçons. C'est une mixité qui n'a pas toujours fait l'unanimité, Qui après un siècle de débat, a fini par se réaliser.
Celui, des élèves à besoins particuliers, Pour qui nous manquons d'ambition, Sans gêne nous signons la confusion Entre la ségrégation et l'inclusion dans des classes et unités spécialisées.
Les exemples sont nombreux Tout comme les causes d'exclusion Et les possibilités d'inclusion. L'école inclusive est un vrai enjeu.
Individuel, pour l’apprentissage de l’autonomie, au sens de la capacité à faire des choix. Collectif, l'apprentissage des codes est indispensable à la société. Celui-ci pourrait nous éloigner d'une société stratifiée Et donc des "entre-soi".
Les difficultés proviennent de notre Histoire et notre éducation. S'appuyant sur un stigmate, pour alimenter les préjugés ; La France justifie les traitements particuliers et les lieux différenciés, par la particularité. Et c'est pour ça qu'en 2019, elle est toujours en réflexion. Alors qu'attendons-nous ? Accueillons la diversité dans les classes Parce que le genre, l'origine, le handicap, la religion, ne justifient pas une place. Malgré tout réunissons-nous.
L'école pour tous changera la société, Une fois que la société aura œuvré pour l'école pour tous. L'équité pour des lieux ouverts à tous. C'est l’ensemble qu'il faut repenser.
L'un n'allant pas sans l'autre, pour répondre à la question. L'école et la société devront changer, main dans la main. Pour redonner à tous sa valeur d'être humain. L'inclusion doit se faire par conviction.
Laurie Moscillo
L'école inclusive est un enjeu actuel important. J'ai pu apprécier les nombreux échanges lors de cette université d'été, dans un magnifique cadre empli d'Histoire. Nourrissant la réflexion, les conférences et les tables rondes, entre autres, m'ont interrogée sur de nouvelles problématiques. Au lendemain de l'université d'été, la principale question que je me pose est :
« Comment transformer le système scolaire ségrégatif et excluant d'aujourd'hui ? ».
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