Étymologiquement le mot ségrégation, de se et gregis, signifie « en dehors du troupeau ». La ségrégation est l’imposition d’une séparation, d’une mise à l’écart, de façon organisée.
Comme l’exclusion
Comme l’exclusion, la ségrégation discrimine, marginalise et condamne à la ghettoïsation. Elles peuvent se baser sur toutes les caractéristiques propres à l’individu : l’origine ethnique, l’âge, le sexe, la santé, le handicap, la religion, le niveau de vie, les mœurs, etc.
Contrairement à l’exclusion
Contrairement à l’exclusion, la ségrégation n’est pas une simple mise à l’écart de l’environnement social. La ségrégation contient une notion d’enfermement : les individus ségrégués sont mis à l’écart d’un lieu et contraints à un autre.
La ségrégation résulte d’une organisation : des lieux, plus ou moins proches, sont prévus pour accueillir telle ou telle catégorie d’individus.
Quelques exemples
Nous pouvons prendre l’exemple de la ségrégation raciale, qui après la guerre de Sécession, a instauré une séparation entre les personnes noires et les blanches aux États-Unis. Les lieux de vie (quartiers, écoles, etc.) étaient ouverts aux individus selon leur couleur de peau.
Plus proche de nous à tout point de vue, l’école française a été ségrégative : les classes pour les filles et celles pour les garçons, avant les classes mixtes. Et l’est encore aujourd’hui : les classes spécialisées pour les enfants à besoins particuliers, les établissements scolaires / universitaires élitistes, etc.
L’existence de quartiers favorisés et défavorisés peut être perçue comme un résultat de la ségrégation par le niveau de vie.
Laurie Moscillo
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